Les religieux français enlevés en Haïti seraient « les otages les plus importants » selon leur ravisseur
Le journaliste Guerrier Henri a pu interviewer Lanmò Sanjou, leader du gang 400 Mawozo, responsable de la prise d’otage.
Malgré les nombreuses manifestations de l’Église en Haïti, les neuf otages enlevés le 11 avril sont toujours aux mains de leurs ravisseurs, le gang 400 Mawozo. Parmi eux, deux ressortissants chrétiens, la religieuse Agnès Bordeau et le prêtre Michel Briand, seraient considérés par le chef du gang comme « les otages les plus importants ».
C’est en tous cas ce qu’aurait annoncé Lanmò Sanjou, leader du gang 400 Mawozo, réputé pour sa violence, lors d’une interview réalisée par le journaliste Guerrier Henri et dans des propos repris par le Facteur Haïti. Il aurait ajouté n’attendre que le paiement de la rançon pour libérer les autres otages mais aurait affirmé « avoir gardé les deux ressortissants français compte tenu de la dette de la France envers Haïti ».
La Conférence épiscopale haïtienne a quant à elle déploré le fait que « malgré tous les appels de l’Église, des évêques, des pères, des religieux, des fidèles laïcs, de l’organisation de la société civile, en Haïti comme à l’étranger, les otages ne sont pas libérés ». Les évêques, qui affirment vouloir « agir en chrétiens et en citoyens conséquents, enfants d’une même Nation », ont annoncé la fermeture des institutions catholiques dès aujourd’hui, et ce pour une durée de 3 jours.
Dix otages avaient été enlevés le 11 avril dernier, l’une d’entre eux avait été libérée pour raisons de santé.
M.C.
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